Les mères intérieures, documentaire 52′

Faut-il avoir des enfants ? Si oui, à quoi sert une mère? Caroline Gillet a choisi de poser cette question à huit femmes de Loches, une petite ville en Indre-et-Loire. Le film dresse leurs portraits de mères jeunes et moins jeunes, en couples ou séparées, hétéros ou homos dans une enquête personnelle et picaresque.

Rarement dans l’histoire du genre, les évolutions scientifiques et sociétales n’ont été aussi rapides. Depuis le début du siècle, le rapport à la maternité s’est transformé avec les avancées majeures des droits des femmes : celui de ne pas avoir d’enfants grâce à la contraception (1967) puis à l’avortement (1974).
Ces vingt dernières années, la question a encore évolué. Avec la banalisation de la PMA et l’évolution du regard porté sur les mères célibataires, on met en avant le droit des femmes à avoir des enfants, même dans des cadres moins traditionnels. Et aussi le droit des femmes à ne pas en avoir du tout. Mais ces évolutions sont-elles les mêmes sur tout le territoire ? Dans les agglomérations, les villes, les villages ?

Jeanne, 31 ans, vient de reprendre la ferme familiale pour fabriquer du fromage de brebis. Elle y élève avec sa mère, grand-mère, ses oncles et tantes, sa fille Margaux, 12 mois. Son rapport à la maternité est bien différent de celui de ses aînées.
Claire et Tiphaine, 32 ans, exercent toutes les deux en tant que sage-femme, l’une à Tours, l’autre à Châteauroux. Elles vivent à Loches car c’est à mi-chemin. Ensemble, elles ont eu la petite Mathilde il y a un an grâce à une PMA en Espagne et se demandent pourquoi il est si difficile de faire accepter cette famille.
Claire et Adrien ont quitté Paris à la naissance de leur fils Omer pour s’installer près chez leurs parents. Ils s’occupent à égalité́ d’Omer, qui a maintenant six mois, mais admettent sans problème que c’est Adrien qui a le plus d’instinct maternel.
Simone a 90 ans et ses enfants lui manquent, elles les trouvent trop absorbés par leurs vies, elle les trouve ingrats. Madame Michel, sage femme qui exerce dans la région depuis plusieurs décennies observe avec amusement et curiosité, les changements de mentalité…

Toutes ces mères ont peu de choses en commun à part de vivre dans la petite ville de Loches. Caroline Gillet s’interroge avec elles sur la maternité́ aujourd’hui.

« Au moment des débats autour du mariage pour tous en France, j’ai découvert avec étonnement la violence des débats, j’ai été apeurée et fascinée par ce conservatisme dans mon pays d’adoption. Et puis, mes amies ont commencé à avoir des enfants. Certaines en couple hétérosexuels, certaines célibataires, d’autres en couple homo. Je ne ressentais pour ma part, malgré mes 34 ans, pas d’envie particulière de maternité, mais je me suis dit que j’avais la chance d’appartenir à une génération pour laquelle ces projets multiples étaient finalement possibles, partout sur le territoire. » Caroline Gillet

Diffusion
Soirée spéciale documentaire « Les nouvelles familles » sur France 3
France 3 Centre Val de Loire – le 27 mai 2019 à 23h40,
– le lundi 9 mars 2020 à 23h50 


Post-Photographie

Une websérie documentaire de Cédric Calandraud

(en développement avec le soutien du CNC).

Le basculement vers l’image numérique nous a fait entrer dans une nouvelle ère de notre culture visuelle, celle de la post-photographie.

Aujourd’hui, nous sommes tous devenus d’insatiables producteurs d’images, des consommateurs avides dans un monde où chaque moment est susceptible d’être photographié et partagé instantanément en ligne.

Alors, comment l’image numérique transforme-t-elle notre rapport à l’intime, à l’identité, notre perception du monde ?

POST-PHOTOGRAPHIE est une websérie documentaire en 8 épisodes de 10 minutes qui explore ce flux d’images qui abreuvent notre quotidien en donnant la parole à des artistes post-photographes internationaux comme Mishka Henner, Joachim Schmid, Broomberg et Chanarin,… qui nous interrogent et nous éclairent sur nos propres pratiques photographiques.


ÇA S’EST PASSÉ ICI – Vivez l’Histoire dans la ville

Au plus près des archives géolocalisées et de sons d’époque, accompagnés par des historiens, on (re)visite la ville en faisant l’expérience immersive de l’Histoire in situ.

La ville augmentée de son Histoire !

«Ça s’est passé ici» permet une écoute des épisodes qui sont suggérés à l’utilisateur en fonction de sa géolocalisation dans la ville, selon des « Points d’intérêts » placés sur les différents parcours sonores. Guidée par la narration, cette expérience induit de nouvelles relations à l’espace public en devenant un outil de découverte pour les touristes ou de redécouverte de leur ville pour les Parisiens.

Le son 3D accompagne les contrastes des acoustiques, le rythme de la déambulation. Le récit interagit avec le décor, pour proposer une approche sensible et inédite de la ville au promeneur. Les frontières entre sons enregistrés sur place, extraits d’archives et sons du réel se brouillent pour un voyage dans le temps.

On peut bien-sûr aussi écouter les épisodes de chez soi, en voiture, ou ailleurs, comme on écoute une série radio, en développant son propre imaginaire des lieux.

SERIE 1 : LES PARISIENS RACONTENT LA SHOAH

Entre 1940 et 1944, les vies de 150 000 Juifs parisiens victimes des lois raciales ont basculé, dans des immeubles, des écoles, des institutions, des rues qui existent encore aujourd’hui.

La première série raconte la Shoah à Paris, à travers le destin singulier des habitants de 6 rues. Ces rues offrent différents angles pour comprendre l’Histoire, grâce aux relations quotidiennes tissées entre habitants, voisins, collègues, camarades de classes…

Vous pouvez dès aujourd’hui découvrir deux épisodes « pilotes » :

La rafle du 20 août 1941, rue des Immeubles Industriels dans le XIe arrondissement de Paris
Un immeuble dans la tourmente,  rue Marie et Louise dans le Xe arrondissement.

PRODUCTION

LES PARISIENS RACONTENT LA SHOAH

est co-développé avec l’INA (lauréat de l’INA Lab 2017).

et soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et par la Direction de la mémoire de la Ville de Paris,  lauréat du fonds de soutien aux projets transmédia de la Ville de Paris. 

ÇA S’EST PASSÉ ICI est une webApp lauréate de l’appel à projets Services numériques innovants (SNI), du Ministère de la Culture. Les Archives Nationales et les Archives de Paris sont partenaires de l’application.


La bande des Français, documentaire 52′

« Ma sœur se faisait appeler Claire, moi Fanny, on s’est mises à aller au catéchisme… on pensait que comme ça on allait être acceptées dans « la bande des français«  » Sophia
Quatre jeunes français se réunissent au centre du pays pour parler du cœur du problème : a-t-on besoin de se ressembler pour partager un pays ?
Martin s’appelle Martin France. Lui n’a jamais eu à prouver qu’il faisait partie de ce pays. Sophia est arrivée à 7 ans d’Algérie – sa famille a fui le terrorisme, elle a tout de suite décidé que ce serait son pays. Amir depuis Gaza a rêvé de la France avant d’arriver à Paris à 23 ans. Heddy a grandi dans les quartiers Nord de Marseille et lutte contre les préjugés.
Nous sommes une génération devenue adulte quand « l’identité nationale » faisait les gros titres. Comme si tout à coup, il y avait des vrais et des faux français, et qu’il fallait montrer patte blanche. On entendait sans cesse « génération résignée ». Nous, ce n’est pas dans ce pays-là qu’on avait l’impression de vivre.
Après les attentats en 2015, on a eu besoin de rencontrer d’autres jeunes français pour trouver des réponses ensemble. Aurélie Charon a parcouru la France pour deux séries radiophoniques « Une série française » (2015 France Inter) et « Jeunesse 2016 » (France Culture), quatre des jeunes rencontrés sont réunis dans le film.
Avec Amélie Bonnin, elles passent à l’image et leur donnent rendez-vous au cœur du pays, au centre, à Châteauroux, la ville où elles ont grandi toutes les deux. Heddy, Amir, Sophia et Martin déroulent leurs récits et se rencontrent alors qu’ils ne se seraient jamais croisés.
Même s’ils font partie d’une génération réaliste à qui on martèle que ça va être dur, qu’il n’y a pas de travail, ils se sont tous créés une place, là où on leur disait qu’il n’y en avait pas : au théâtre, dans l’enseignement, ou en politique.

 « (…) Des nombreuses interactions entre les uns et les autres, comme de l’attention qu’ils se portent et des sourires qu’ils échangent, La bande des Français tire son indéniable charme. L’impression d’un film à six dont le style, lui aussi, nous parle de jeunesse. »

François EKCHAJZER, telerama.fr, 7 décembre 2017.

Sri Lanka, les fantômes de la guerre


Un film documentaire sur la plus terrible des guerres civiles du XXIe siècle.

C’est l’histoire d’une île de toute beauté, enfermée dans ses secrets et ses dénis : le Sri Lanka. Au cœur de l’ancienne zone de combats, s’ouvre la mémoire de la guerre civile, l’une des plus terribles et des moins connues de l’histoire contemporaine. Une journaliste qui a vécu le conflit revient sur ces lieux hantés par le souvenir des massacres.

Sept ans après les faits, les survivants sortent du silence. Dans une quête en forme de road-movie, le film nous amène à la rencontre d’un peuple et de ses blessures. Suivant l’ancienne route de l’exode à travers la jungle, la journaliste emprunte les pas d’un mécanisme implacable, jusqu’au décor du piège final : la plage paradisiaque de Mullivaikkal, où plus de 300 000 civils encerclés se retrouvèrent sous la furie des bombes, au printemps 2009. Pour les témoins et les survivants de la guerre, rouvrir la mémoire de l’interdit n’est pas sans prix.

Sri Lanka, les fantômes de la guerre entremêlent la vidéo, des scènes d’animation et des images d’archives.

ImagepagesiteTTC


Gaza, des versions de la vie

Lors de son voyage à Gaza pour sa série radiophonique Underground Democracy, Aurélie Charon a rencontré une jeunesse inventive qui trouve solution à tout, et chaque solution est le début d’une nouvelle fiction. De là est né un projet intitulé « Gaza, des versions de la vie » : une invitation à entrer dans la vie quotidienne et les rêves de quatre jeunes Gazaouis.

Les workshops

Nous avons imaginé la possibilité d’organiser, en amont de la réalisation du film, des ateliers avec de jeunes auteurs à l’Institut français de Gaza animés par trois intervenants dont Aurélie Charon. Ces ateliers ont permis en même temps d’effectuer un repérage pour le film et une expérience plus complète, où les personnages deviennent auteurs de leur histoire.

La websérie

L’aboutissement de ces workshops est une websérie en deux volets composée à la fois de portraits réalisés par Aurélie Charon et d’autoportraits réalisés par les jeunes Gazaouis.

Le film documentaire

Le film propose une opportunité de partager avec des jeunes Gazaouis leur vie réelle et leur vie rêvée, offrant ainsi une vision alternative de la jeunesse Palestinienne, bien trop souvent associée à des images de conflits, marquant une rupture du cliché et du carcan militant. Les personnages décrivent leur quotidien puis imaginent la façon dont ils aimeraient le modifier : leur version de la vie idéale. Ils sont complices pour réaliser des situations simples, mais qui n’existent pas à cause d’interdits : chanter, faire un concert, ou encore s’aimer entre ici et là.

« Dans aucun pays du monde, je n’ai vu un peuple aussi fantasque. Pas d’électricité : ils imagineront une installation insensée dans le salon avec des batteries de voiture pour que la télévision marche pendant les coupures. Pas de pétrole : ils couperont l’essence des voitures avec de l’huile végétale, quitte à ce que les rues sentent l’odeur de friture. Pas d’eau : ils se doucheront à l’eau de mer, salée. Manque de voiture : des ânes partout dans les rues les remplaceront. Gaza est submergée par la guerre et le blocus. Je ne veux pas contourner ce réel ou l’ignorer, mais filmer le quotidien que les Gazaouis se sont inventé pour dépasser la réalité, et petit à petit entrer dans le rêve de chacun : à l’intérieur de leur version de la vie rêvée.

Le « ton » du projet ressemble à leur vie, qui dans le quotidien mêle souvent l’humour à la tragédie. Gaza, c’est aussi le port et les pêcheurs, le soleil méditerranéen sur la plage, les petits commerces, l’Université, quelques cafés… Sans idéaliser le lieu, l’image se déplace des clichés, ne montre pas que la misère, mais plutôt la force et le potentiel des gens. Je les incite à filmer eux-aussi des images de leur quotidien : comme on entre dans la tête des personnages, l’univers mental pourra se construire par le collage de nos images, de celles prises par leurs téléphones quand ils ont filmé un moment important chez eux quand nous n’étions pas là, pour entrer dans l’intime. On filme les textos et les emails qu’ils s’envoient avant de se retrouver. Tout est à vue, leur vie est sur écoute pendant le tournage. »

– Aurélie Charon

La diffusion

Les workshops auront lieu entre février et mars 2017, pour une diffusion de la websérie en juin 2017. Le film documentaire entrera alors en développement.


Prévert Exquis

Une série d’ultra-courts collages.

Une expérience transmédia de Jacques Prévert, 40 ans après sa mort (avril 1977) imaginée par Isabelle Fougère dans une dynamique de surprises et de formats partageables, avec l’énergie joyeuse et engagée de l’artiste multimédia avant l’heure. 

« Je souhaite ramener du Prévert à notre époque, partager son énergie combattante et bienveillante, jamais blasée, en particulier avec les plus jeunes et ceux de la vie de tous les jours, qui parlent comme il parlait, lui qui a offert au langage populaire ses plus belles répliques. Je vais ouvrir la malle aux trésors, sortir les textes, les sons, les vidéos, les collages, les images, en choisir des pépites, les associer au hasard, les mélanger, les proposer et les mettre en scène.

Je veux offrir à Prévert d’investir les médias contemporains pour pousser ses coups de gueule ou ses traits d’humour : donner à entendre, lire et voir Prévert qui nous parle d’aujourd’hui avec ses mots d’hier; découvrir combien il inspire toujours les artistes contemporains; goûter à ses jeux avec les mots pour ré-enchanter la vie. »

Et faire vivre la poésie.

Isabelle Fougère, auteure et réalisatrice


LES VOYAGES SONORES de l’Abbaye aux dames, cité musicale

narrative conçoit et réalise les nouveaux parcours d’interprétation de l’Abbaye aux Dames, cité musicale à Saintes, avec l’agence d’architecture Aubry et Guiguet et le studio Modulo Digital.

L’Abbaye aux Dames, la cité musicale, a inauguré le 19 Juin 2016 un ambitieux parcours de visite baptisé « MUSICAVENTURE ». Les deux premières expériences qui sont proposées : Les Voyages sonores et Les Concerts spatialisés, puis ces aventures seront progressivement dévoilées de 2016 à 2020 avec notamment un carrousel musical, des cabinets musicaux et une musicothèque.

IMG_0251 © Sébastien Laval BDLe Voyage initiatique est une expérience sonore 3D immersive et innovante à la découverte du monument, de son histoire et de l’histoire de la musique.

Réalité augmentée sonore grâce au son 3D : Vous n’en croirez pas vos oreilles !

Équipés de casques haute définition et accompagnés d’une application interactive, vous êtes immergés dans un parcours sonore en trois dimensions. Le son peut venir du haut du clocher, des jardins en contrebas, ou encore de la tribune de la Nef, etc. Le son est entièrement spatialisé dans le décor de ce site patrimonial incontournable et vous fait vivre une expérience de « cinéma pour les oreilles » étonnante et initiatique.

Un conte autobiographique de la musique dans un décor grandiose :
Quand la musique vous touche…

 

 

La voix centrale du récit est la musique elle-même. Personnifiée, elle prend forme, devient un personnage romanesque, et, parlant à la première personne, entraîne le visiteur dans une épopée. Un environnement sonore imaginaire se dessine alors autour du visiteur. Le décor grandiose de l’Abbaye est tout entier innervé de musique, la musique raconte son histoire, évoque et fait vivre ceux qui l’ont incarnée (compositeurs, musiciens, personnages historiques, personnalités du festival, Saintais…).


Les Concerts spatialisés : 
un programme de concerts en son 3D, accessibles dans l’Abbatiale qui donne au visiteur l’impression d’assister au concert comme s’il était présent lors du festival, en guidant son écoute en fonction de l’acoustique exceptionnelle du lieu.

_MG_6762Au programme du lancement : deux concerts enregistrés en son binaural lors du festival 2015, l’Ouverture et cantate Caïn maudit de Onslow et la Symphonie n°6 Pastorale de Beethoven, avec Patrick Bolleire, (basse) et le Jeune Orchestre de l’Abbaye dirigé par Philipp von Steinaecker, et les Vêpres de Monteverdi interprétées par l’ensemble La Tempête dirigé par Simon-Pierre Bestion, enregistrées lors du festival de Saintes en Juillet 2016.


Tea Time Club

Tea Time Club est une collection de quatre documentaires qui explorent quatre grandes problématiques intimes : AIMER, GRANDIR, ÊTRE AMI, CROIRE à travers le regard de jeunes très loin les uns des autres, mais tous connectés via Skype. Cette fresque collective met en avant nos questions communes à travers le monde. C’est une série de portraits de jeunes singuliers qui, ensemble, utilisent les nouvelles technologies pour proposer une géopolitique à l’échelle de leurs vies et sans intermédiaire.

 

 

ImagepagesiteTTC

Caroline Gillet, lauréate du TV Lab 2015 propose une nouvelle écriture documentaire : la parole intime, confiée via Skype, depuis les quatre coins du monde.

Tea Time Club, c’est le portrait d’une époque à travers des questions fondamentales, universelles et personnelles… Pour y répondre, Caroline Gillet et des jeunes de tous les continents allument leur webcam, s’affranchissent des frontières et des fuseaux horaires pour partager leur histoire. Skype permet une prise d’images proche, mais non intrusive ; à chaque correspondant de choisir son cadre, ce qu’il filme et ce qu’il dévoile.

Toutes les images sont issues soit de Skype, soit des correspondants qui les ont tournées eux-mêmes.

Episode 1 : Croire

Avec Kim, de religion navajo et chrétienne (États-Unis), Anis, mulsuman soufi (Algérie), Mayrene, protestante évangéliste (Venezuela).

Que croire quand on a vingt ans ? Kim, Anis et Mayrene ont chacun un parcours spirituel lié à leur histoire familiale, mais aussi à leurs propres choix. Depuis qu’elle est baptisée, Mayrene a des visions de Jésus. Anis, lui, a choisi de revenir au soufisme de son grand-père pour croire sans se radicaliser. Et Kim, quand elle a compris que ses grands-parents Navajo avaient été convertis de force au christianisme, a choisi de se trouver une nouvelle religion. Tous évoquent l’origine de leurs croyances ainsi que leurs questionnements.

Episode 2 : Grandir 

Avec Ntobeko (Afrique du Sud), Lucia (Amsterdam) et Samuel (Haïti).

Ça veut dire quoi grandir ? À chaque culture, sa réponse : certaines sociétés comme la tribu des Xhosa organisent rituellement le passage à l’âge adulte. Pour devenir un homme, Ntobeko a passé un mois en forêt après sa circoncision. L’indépendance financière, le permis de conduire, l’évolution du rapport aux parents marquent aussi des étapes symboliques de la vie. Ntobeko, Lucia et Samuel racontent ces moments décisifs.

Episode 3 : Être ami

Avec Anu (Pologne) et Tanuj (Inde).

À Varsovie, Anu est transgenre, il a été rejeté par sa famille et ce sont ses amis qui l’ont remplacée. Tanuj, lui, est brahmane, la plus haute caste en Inde. En partant étudier à Delhi, il s’est rendu compte qu’il pouvait choisir des amis que la tradition lui interdisait. Anu et Tanuj parlent du bonheur, des difficultés et de la force de l’amitié.

Episode 4 : Aimer

Avec Natacha (Rwanda) et Priyonto (Bangladesh).

À Kigali, Natacha s’est mariée du jour au lendemain avec le père de son fils, tandis que, à Dacca, Priyonto doit attendre six ans pour se fiancer avec celle qu’il aime. Tous les deux viennent de milieux et de pays où l’amour a ses propres normes sociales. Ils racontent leurs expériences amoureuses.

 

La technologie : des boîtiers Skype TX

Les tournages ont été réalisés via Skype et enregistrés grâce à des boîtiers Skype TX. Skype TX est une technologie de Skype permettant de réaliser des appels vidéo par Skype depuis n’importe quel endroit dans le monde et de les intégrer directement dans l’environnement d’une production audiovisuelle.

La diffusion

Tea Time Club a été diffusé sur France 4 en juillet 2016.


Mots d’ados

Mots d’ados au festival du film d’éducation de la Guadeloupe du 9 au 17 novembre.

installation2

UNE COLLECTION COLLABORATIVE 

Irvin Anneix collecte des écrits intimes rédigés pendant l’adolescence : lettres, emails, extraits de journaux intimes, blogs, etc. Il en a collecté plus de 5 000, via les outils de curation qu’offre le web.

Ces écrits racontent les évènements heureux et malheureux de cet âge : les premières fois, questions identitaires, sur le corps, la sexualité, réflexions sur la société, la norme… Intimes, ils sont pour autant universels et font écho à l’histoire personnelle de chacun.

Les écrits de la collection sont à découvrir sur la galerie Instagram de Mots d’ados : https://www.instagram.com/mots.ados

lettre à Laura

LA VOIX DE L’ADOLESCENCE

Irvin Anneix transforme ensuite ces écrits en rencontres. Pour cela, il fait lire et commenter cette collection d’écrits par d’autres adolescents qui en deviennent « la voix ». Par effet miroir, le lecteur s’identifie au texte, une rencontre se passe. Les lectures sont enregistrées via une cabine de tournage itinérante en France. Inauguration du 14 mai au 5 juin 2016 au Centre Pompidou, du 10 au 23 décembre 2016 à la piscine Bréquigny de Rennes, du 26 janvier au 25 février 2017 au Cube à Issy-les-Moulineaux, du 14 au 17 septembre 2017 au festival du journal intime, du 6 au 8 octobre 2017 au festival du Livre de Mouans-Sartoux, du 9 au 17 novembre au festival du film d’éducation de Guadeloupe, en 2018 à la MC93 de Bobigny.

Certaines lectures sont ensuite mises en ligne sur www.mots-ados.com, pensé comme outil de restitution au projet. En un an, une centaine de vidéos ont été diffusées. La communauté Mots d’ados est aussi sur Facebook, Instagram et Twitter.

À PROPOS D’IRVIN ANNEIX

« Certainement parce qu’elle fait écho à mon histoire personnelle, la question de l’identité m’a toujours obsédée et c’est logiquement que mon intérêt s’est rapidement porté vers l’adolescence. J’explore cet âge depuis maintenant trois ans, au travers de résidences en collèges et de projets documentaires. La dimension collaborative et documentaire fait partie intégrante de ma démarche. Inspiré par le travail de l’artiste estonien Mark Raidpere, Mots d’ados est suspendu entre la sphère intime et la sphère publique. Au travers des écrits intimes de cet âge, il documente de manière objective les maux de l’adolescence au travers de mon histoire personnelle. Il rassemble des histoires qui partagent toutes des sensations et des saveurs communes et qui pourtant, abordent des thèmes et des écritures radicalement différentes. Collecter les écrits intimes de l’adolescence était pour moi une évidence : celle de raconter de l’intérieur les réflexions profondes des adolescents, tranchant avec les clichés que l’on peut avoir sur cet âge, souvent réduit à sa légèreté, aux faits anecdotiques. Au contraire, ces écrits mettent en lumière des réflexions riches et profondes, une matière “noire”, brute et sans implicite à l’heure où nous diffusons uniquement un contenu positif qui nous valorise – et c’est encore plus le cas chez les adolescents. Les lire, les partager sur le web, c’est une manière de les rendre légitimes, de s’interroger aussi sur la violence de notre société. Les adolescents pourront s’y identifier, prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls à éprouver des émotions complexes et difficiles. Les adultes pourront se souvenir de leurs propres maux, reconsidèreront ceux de leurs enfants. »

Irvin Anneix, le créateur numérique qui murmure à l’oreille des ados.

Dans Le Blog Documentaire : http://leblogdocumentaire.fr/irvin-anneix-createur-numerique-murmure-a-loreille-ados/