Mise en son de la Maison Pierre Loti à Rochefort


Restituer les ambiances particulières imaginées par l’écrivain-voyageur

Pierre Loti n’a cessé au gré de ses voyages de garnir et d’embellir la demeure familiale à Rochefort pour y recréer, par des décors, des ambiances passées et exotiques. Il a particulièrement célébré les arts orientaux, tels qu’il les a découverts à la fin du XIXe siècle.

 

Dans le cadre du vaste chantier de rénovation, NARRATIVE est en charge de la production, :  playlist musicale, reconstitutions d’ambiances :

  • L’écoute d’une quinzaine d’extraits d’ouvrages et de correspondances, en anglais et en français accessible depuis un salon sonore
La fête chinoise donnée par Pierre Loti le 11 mai 1903 dans sa maison de Rochefort (titre factice) – MPL 2012.0.25
  • L’évocation sonore de la « fête chinoise » dans le salon Renaissance
L’enjeu est de plonger les visiteur.ses dans l’atmosphère raffinée du siècle naissant. Si plus de deux cents personnes étaient présentes à l’inauguration de la salle chinoise, il s’agit de ne pas faire entendre un brouhaha général qui pourrait perturber la visite. Un dosage subtil est de mise pour ce voyage spectaculaire dans le temps tout en permettant facilement la médiation du guide.
Parmi cette assemblée somptueuse se côtoient fumeurs d’opium, cortège de musiciens et invité.es distingué.es : « Là des fumeurs couchés sur des divans aspirent et soufflent l’épaisse et odorante fumée bleue du bienfaisant poison, s’engourdissent, s’enfuient dans le rêve. On sert aussi toutes les sortes exquises de thé » (Judith Gauthier, Une fête chinoise chez Pierre Loti).La boucle de plusieurs minutes fait entendre ces détails sonores qui fait du visiteur un véritable convive prenant place parmi les invisibles.
  • Habillage sonore de la Salle chinoise

Pour contraster avec l’ébullition précédente, on tente de traduire un univers « berceur et lointain, exquis à entendre », comme l’a dit lui-même Pierre Loti lors de son voyage à propos du « défilé très lent d’une musique » (Les derniers Jours de Pékin, 1902)

Il s’agit de communiquer la fascination que l’écrivain éprouvait à l’égard des lieux sacrés de Chine : une vie de cour ritualisée rythmée par les irruptions sonores des gongs.

Crédits

Scénographie : Gilles Vignier – Ateliers akiko

Design interactif : Mosquito

Installation audiovisuelle : ETC

Production sonore : NARRATIVE

Sound Designer : Julia Griner

Production : Cécile Cros

Avec les voix de

Français : Yvan Serouge

Anglais : Kester Lovelace