Musée d’Histoire de Lyon – Musée Gadagne

Dans le cadre de la refonde du Musée d’Histoire de Lyon (Musée Gadagne), l’équipe muséographique a souhaité raconter la ville autrement, en adoptant des points de vue originaux pour séduire tous les publics.

Les Projets 

Un conte immersif pour le jeune public, le long des deux fleuves

Au premier étage du musée,  la conteuse Florence Desnouveaux s’inspire du Rhône et de la Saône pour écrire un conte immersif qui irrigue d’imaginaire toute l’exposition permanente . Nous avons produit un parcours pour les plus jeunes ( et leurs parents), devant suivre Frérot et Soeurette dans leur aventure, le long des deux fleuves pour partager des découvertes à la fois poétiques et historiques.

Des selfies sonores et l’histoire d’objets lyonnais iconiques 

Au rez-de-chaussée du musée, l’écrivain François Beaune a réalisé des selfies sonores de 10 objets iconiques de la ville, mêlant connaissances, truculence et réflexion. Vous pourrez découvrir parmi d’autres, les portraits de la Basilique Notre Dame de Fourvière, du maillot de l’Olympique Lyonnais, du lumignon de la fête des Lumières ou encore de Guignol.

Ce parcours propose également de déambuler autour de récits de personnages iconiques de Lyon.

Pour mieux comprendre la Grande histoire de cette ville, nous vous proposons de suivre les histoire singulières de Marcus, le naute gallo-romain,  Gabrielle une fille de marchand toscan au 16ème siècle,  Louise, lavandière de la Révolution Industrielle,  Saïd ouvrier des Trente Glorieuses, et beaucoup d’autres..

 

 


Makay, un refuge en terre Malgache, pour le musée des Confluences

L’exposition Makay a deux ambitions : faire découvrir le Makay, massif situé au sud-ouest de Madagascar, et raconter l’histoire d’une expédition.

Avec l’association Naturevolution, on part à la découverte de ce labyrinthe géologique inexploré, aux côtés des scientifiques, entomologistes, géologues, herpétologistes, botanistes…, on rencontre une faune et une flore insoupçonnées : des lémuriens mais aussi de nouvelles espèces non identifiées, des paysages étonnants et on partage une aventure humaine unique.

Cette exposition se veut immersive. L’immersion passe par deux médiations : une présentation monumentale du paysage (visuel et sonore) du Makay et une narration localisée de l’expédition (audiovisuel, objets, décors). La première est sensorielle et globale, la deuxième basée sur la capacité à embarquer le visiteur dans une aventure humaine.

narrative conçoit et produit l’ensemble des médias et multimédias de l’exposition, en donnant notamment la parole à Aurélie Calmet, la dessinatrice embarquée dans l’expédition.

Une bien belle aventure à vivre à partir du 16 octobre 2020 et jusqu’au 22 août 2021 au Musée des Confluences à Lyon.


La police des Lumières en son aux Archives Nationales

L’exposition « La police des Lumières, Ordre et désordres dans les villes au XVIIIe siècle » au musée des Archives nationales se penchera sur les politiques de la police à Paris au XVIIIe siècle, du 11 mars au 29 juin 2020.

L’exposition raconte l’émergence d’une police professionnalisée à Paris et dans les villes en pleine expansion du 18e siècle. : l’apparition des policiers professionnels et spécialisés, dont les premiers « détectives » ; la création de forces dévolues à la sécurité publique ; la volonté de quadrillage des territoires urbains, les recours croissants à des instruments écrits de gestion des populations.

L’exposition accorde une place particulière aux gestes et aux mots des hommes et des femmes du peuple, et à leurs sentiments mêlés, entre attentes de justice, craintes et colères, à l’égard d’une police qui se veut porteuse d’ordre et de « civilisation »…

Des bulles sonores (3 minutes) mettent en son quelques-uns de ces 200 documents originaux provenant en grande partie des fonds du Châtelet de Paris, mais aussi de la bibliothèque de l’Arsenal.


Deux podcasts en son 3D pour leboncoin

L’histoire du siège social de la société leboncoin, situé au 85-87 rue du Faubourg Saint-Martin dans le 10e arrondissement est mouvementée.

Deux podcasts racontent, archives à l’appui, l’installation au début du 20e siècle d’un des premiers grands magasins destinés aux familles d’ouvriers, d’employés et de petits artisans : « Aux Classes Laborieuses » puis l’utilisation du bâtiment comme camp de travail pendant la Seconde Guerre mondiale.

Aux Classes laborieuses, l’invention du commerce populaire
récit sonore immersif 16’
par Isabelle Backouche réalisé par Jean Dubrel

Ce premier podcast vous fera revivre les grandes heures du commerce populaire au tournant du 20e siècle : la création du grand magasin « Aux Classes Laborieuses », l’invention du crédit à la consommation, la démocratisation de la bicyclette, la place des femmes dans la société de consommation… Vous y entendrez des clients, des vendeuses et la fille du patron ainsi que toutes sortes de bruits et slogans commerciaux de l’époque. Le magasin connaîtra un immense succès jusqu’à la Première Guerre Mondiale. Mais à cause de l’inflation qui s’ensuit, les magasins de vente à crédit ferment les uns après les autres. En 1936, l’immeuble est vendu à Wolf Lévitan, un marchand de meubles qui inventera la réclame moderne.

Le Camp Lévitan, un camp de travail en plein Paris
récit sonore immersif 27’
par Sarah Gensburger réalisé par Jean Dubrel

En juillet 1943, l’immeuble du 85-87 rue du Fbg Saint-Martin devient un camp d’internement : des centaines de Juifs y sont détenus pour « trier »les meubles et les objets volés dans les appartements habités par des Juifs. Les objets sont ensuite acheminés à Berlin et distribués à la population. Plusieurs des détenus seront finalement déportés pour les camps d’Auschwitz ou de Bergen-Belsen. L’auditeur découvre les lieux en compagnie de Sarah Gensburger et Samuel Pintel, qui à l’âge de 6 ans, a rendu visite à sa mère, Thérèse, qui y était internée. Le récit est enrichi d’archives et de témoignage d’anciennes détenues, ainsi que d’extraits de la correspondance qu’une internée, Gitla Sender, a entretenue avec son mari, prisonnier en Allemagne.

En savoir plus sur ÇA S’EST PASSÉ ICI : des séries sonores immersives pour raconter l’Histoire là où elle a eu lieu.


Mots d’ados

Mots d’ados au festival du film d’éducation de la Guadeloupe du 9 au 17 novembre.

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UNE COLLECTION COLLABORATIVE 

Irvin Anneix collecte des écrits intimes rédigés pendant l’adolescence : lettres, emails, extraits de journaux intimes, blogs, etc. Il en a collecté plus de 5 000, via les outils de curation qu’offre le web.

Ces écrits racontent les évènements heureux et malheureux de cet âge : les premières fois, questions identitaires, sur le corps, la sexualité, réflexions sur la société, la norme… Intimes, ils sont pour autant universels et font écho à l’histoire personnelle de chacun.

Les écrits de la collection sont à découvrir sur la galerie Instagram de Mots d’ados : https://www.instagram.com/mots.ados

lettre à Laura

LA VOIX DE L’ADOLESCENCE

Irvin Anneix transforme ensuite ces écrits en rencontres. Pour cela, il fait lire et commenter cette collection d’écrits par d’autres adolescents qui en deviennent « la voix ». Par effet miroir, le lecteur s’identifie au texte, une rencontre se passe. Les lectures sont enregistrées via une cabine de tournage itinérante en France. Inauguration du 14 mai au 5 juin 2016 au Centre Pompidou, du 10 au 23 décembre 2016 à la piscine Bréquigny de Rennes, du 26 janvier au 25 février 2017 au Cube à Issy-les-Moulineaux, du 14 au 17 septembre 2017 au festival du journal intime, du 6 au 8 octobre 2017 au festival du Livre de Mouans-Sartoux, du 9 au 17 novembre au festival du film d’éducation de Guadeloupe, en 2018 à la MC93 de Bobigny.

Certaines lectures sont ensuite mises en ligne sur www.mots-ados.com, pensé comme outil de restitution au projet. En un an, une centaine de vidéos ont été diffusées. La communauté Mots d’ados est aussi sur Facebook, Instagram et Twitter.

À PROPOS D’IRVIN ANNEIX

« Certainement parce qu’elle fait écho à mon histoire personnelle, la question de l’identité m’a toujours obsédée et c’est logiquement que mon intérêt s’est rapidement porté vers l’adolescence. J’explore cet âge depuis maintenant trois ans, au travers de résidences en collèges et de projets documentaires. La dimension collaborative et documentaire fait partie intégrante de ma démarche. Inspiré par le travail de l’artiste estonien Mark Raidpere, Mots d’ados est suspendu entre la sphère intime et la sphère publique. Au travers des écrits intimes de cet âge, il documente de manière objective les maux de l’adolescence au travers de mon histoire personnelle. Il rassemble des histoires qui partagent toutes des sensations et des saveurs communes et qui pourtant, abordent des thèmes et des écritures radicalement différentes. Collecter les écrits intimes de l’adolescence était pour moi une évidence : celle de raconter de l’intérieur les réflexions profondes des adolescents, tranchant avec les clichés que l’on peut avoir sur cet âge, souvent réduit à sa légèreté, aux faits anecdotiques. Au contraire, ces écrits mettent en lumière des réflexions riches et profondes, une matière “noire”, brute et sans implicite à l’heure où nous diffusons uniquement un contenu positif qui nous valorise – et c’est encore plus le cas chez les adolescents. Les lire, les partager sur le web, c’est une manière de les rendre légitimes, de s’interroger aussi sur la violence de notre société. Les adolescents pourront s’y identifier, prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls à éprouver des émotions complexes et difficiles. Les adultes pourront se souvenir de leurs propres maux, reconsidèreront ceux de leurs enfants. »

Irvin Anneix, le créateur numérique qui murmure à l’oreille des ados.

Dans Le Blog Documentaire : http://leblogdocumentaire.fr/irvin-anneix-createur-numerique-murmure-a-loreille-ados/